Le principe général de l'approche artistique de François Vigorie se trouve mis en place à partir de 1978 :il va réaliser de la sculpture transparente en taille directe. Un parcours passion et une vocation qui s'affirme lors de sa rupture dans les années 75 avec la formation d'ingénieur en éléctricité-mécanique qu'il poursuit à l école Violet
Animé par l'audace de son univers artistique naissant, il prend en charge la restauration d'un miroir " art déco " et s'initie à l'ensemble des techniques d'ornementation vitrière dont la gravure au jet de sable. Fasciné par la transparence, le matériau s'impose à lui comme un défi. Les recherches qu'il entreprend autour du phénomène de l'abrasion rapide sont prometteuses.
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A ses premières œuvres en aplat, succèdent le relief puis le volume façonné par ce burin en devenir. Parallèlement François Vigorie, s'intéresse à l'objet, au luminaire et aborde le mobilier en réalisant deux tables basses en dalle de verre sculptée dont le plateau est tramé à la feuille d'or, spécimens uniques. En imposant sa propre vision esthétique par le biais de cette technique de travail, issue de l'artisanat et de l'industrie, optant résolument pour une conception artistique contemporaine, François Vigorie se situe dans le créneau étroit d'une recherche sur les volumes, précurseur dans les domaines des arts plastiques et des techniques.

Lorsqu'il sculpte, isolé dans son atelier, F.Vigorie ne doit avoir ni repentir, ni tâtonnement, ni erreur d'aucune sorte, la rapidité d'exécution l'y oblige. Il dépiaute, creuse mais ne rajoute pas, c'est l'absence de matière qui crée à la fois le volume et l'image. Le critique d'art G.Xuriguera écrivait dans la revue Cimaise en 1996 en conclusion de son article à propos du travail de F.Vigorie : " …Au fil de ses volumes en perpétuel enfantement, où la lumière est consubstantielle de la forme et où le noyau de la forme n'a pas d'ancrage défini, Vigorie nous parle de la transcendance du vivant dans l'inerte. En liant esprit et matière dans cette montée vers la lumière, qui exhale ses sentiments intimes et son sens de l'humain, car " la transparence, mentionne-t-il, c'est comme la nature humaine ", il émet non seulement des énergies primordiales, mais il traduit aussi le mystère de la découverte qu'il fait peu à peu de lui-même, et des virtualités de son matériau d'élection. "

Le travail de F. Vigorie à été reconnu par les institutions et l'on retrouve ses œuvres au Musée des Arts Décoratifs de Paris, au Musée du verre de Charleroi en Belgique, à celui de Sars poterie, au Musée des Beaux Arts de Bordeaux et de Rouen. Il figure dans les collections privées de Corning- Avon France-, Lintas- Paris, Irvin Borowsky Laurie Wagman -USA-, Musée d'art contemporain Tokyo. F. Vigorie a crée des pièces spécifiques et des trophées pour les sociétés Christofle, Rank xéros, Général motors, Moet&chandon. Prix ADAGP J.M Drot, grand prix de la communication d'entreprise, Saint Bacchus, table sculpture pour l'association des amis de G.Apollinaire. Aujourd'hui, il partage son temps entre la recherche et la création dans son atelier limousin en Corrèze et les expositions, à Paris - la galerie " L'éclat du Verre " au Louvre des antiquaires lui consacrera une exposition personnelle en décembre 2000, à Deauville-galerie D.Besseiche-.
Son support artistique est le cristal d'optique issu de la haute technologie industrielle, la dalle de verre, même si le marbre, le métal interviennent dans certaines de ses compositions sculpturales ou pour le mobilier. F.Vigorie connaît bien les milieux architecturaux pour lesquels il a travaillé en décoration intérieure en réalisant des fresques sur dalles de verre, des miroirs, qui s'intègrent sous forme de cloisons, vitrages, œuvres murales, ou éléments inclus dans des restaurations en extérieur. Tables sculptures, consoles, en verre, marbre et verre, verre et métal, l'artiste se passionne pour le mobilier. François Vigorie appartient à cette catégorie de fervents novateurs qui ont lutté pour la reconnaissance et la réhabilitation du potentiel expressif du verre, bien que sa pratique et ses recherches ne s'inscrivent pas dans la tradition verrière.